Chercher au présent Journée d’études des jeunes chercheurs, le jeudi 1e décembre, à l’amphi de la MILC à Lyon, en présence d’Arno Bertina et Laurent Demanze
L’animal au-delà de la métaphore Journée d’études du CERCC, le mardi 18 octobre à l’ENS de Lyon, avec la participation d’Anne Simon et Eric Baratay.
Méthodes, pratiques et enjeux des études littéraires. Regards et questions des doctorant.es sur la discipline. Journée d’études des doctorant.es de Passages XX-XXI Vendredi 6 février
Journée d’études : classicisation du contemporain. Marie-Odile André et Mathilde Barraband vous proposent à Paris III de suivre le devenir-classique de la littérature au présent
Rencontre avec Dominique Viart : dans le cadre de son séminaire sur les enjeux du contemporain, Laurent Demanze s’entretient mardi 19 novembre 2013 avec Dominique Viart, à l’ENS de Lyon.
Colloque organisé par Jean-François Puff, avec le soutien du CIEREC et en partenariat avec le Musée d’art moderne de Saint-Étienne métropole et médiathèque Tarentaize
Depuis les années 70, la lecture publique de poésie a connu un développement sans précédent, dans le champ poétique français ; au point que l’on peut dire que cette pratique fait désormais partie de l’ethos du poète contemporain. Loin de représenter une simple oralisation de l’écrit, la lecture publique peut en effet être considérée comme un « mode original particulier / autonome / d’existence de la poésie », comme l’écrit le poète Jacques Roubaud dans le texte qui donne, sous une forme interrogative, son titre à ce colloque. Si dire et entendre de la poésie, dès lors, se fait à part égale avec la lecture silencieuse, la spécificité de ce « mode d’existence » implique qu’on en interroge l’histoire, la forme et les enjeux.
Tel est l’objet de ce colloque du CIEREC, organisé en partenariat avec le Musée d’art moderne de Saint-Étienne Métropole et la médiathèque Tarentaize, dans lequel les réflexions des chercheurs croiseront des lectures de poètes et de comédiens. Programme complet
Organisé par la MSH de Clermont-Ferrand et le CELIS (Centre de recherche sur les littératures et la sociopoétique) de l’Université Blaise Pascal - Équipe « Littératures 20/21 » (en collaboration avec le CIEREC de Saint-Étienne et l’université de BARI)
Le colloque auquel nous vous convions est le premier organisé en France, sur l’œuvre d’un auteur qui écrit depuis trente ans, a publié une œuvre considérable (près de 70 titres) récompensée par plusieurs prix.
Ce colloque se propose d’aborder la période la plus résolument narrative de l’écriture, c’est-à-dire celle qui va de 1984 à 2001 ; et dans cette même période, le corpus se limitera aux récits. Désormais, la parution des Carnets de note, en particulier les deux premiers volumes, permettent d’apporter un éclairage précieux sur le parcours qui conduit Bergounioux du roman à des récits plus brefs.
Pour cette première étape d’un programme de recherches qui devrait se poursuivre avec les textes réflexifs de Pierre Bergounioux, nous proposons le titre qui est aussi l’idée directrice de nos recherches : « Se faire écrivain par la « conquête symbolique du réel » ». Car c’est bien la visée réaliste, l’interrogation du monde et l’invention de nouveaux outils pour le dire et le penser (sans oublier la crainte peut-être, source d’une féconde inquiétude, de ne pas toujours être à même de mettre en œuvre une si haute exigence), qui nous semblent prépondérantes dans l’entreprise littéraire de Pierre Bergounioux, et ce dès son entrée dans l’écriture. Il s’agira en fin de compte d’esquisser une esthétique romanesque et de dégager quelques chemins d’une pensée forte, qui s’attache sans relâche à élucider le monde dont nous héritons, et que nous transmettons.
Dès lors, nous attendons aussi bien des analyses formelles que thématiques, ou plus conceptuelles, visant à dresser le portrait littéraire du premier Bergounioux.
Site de l’antenne universitaire de Valence, université Stendhal-Grenoble III.
Étude d’ensemble de l’œuvre d’Eric Chevillard sous tous ses aspects (le romancier, le blogueur, le critique littéraire) permettant de mettre en lumière un pan original de la littérature contemporaine, où la création la plus exigeante est engagée dans la médiation.
Eric Chevillard, qui ne paraît pratiquement jamais en public, a accepté d’être présent au colloque et de participer aux discussions. Le colloque s’accompagnera d’une séance de signature et d’une lecture des textes de l’auteur à la médiathèque de Valence. La plus grande place sera accordée aux débats, sur la base de communications rapides (15 à 20 minutes maximum), qui s’attacheront à aller à l’essentiel de la réflexion et à donner des pistes pour la discussion. Le colloque aura lieu la dernière semaine de mars 2013, sur le site de l’antenne universitaire de Valence, université Stendhal-Grenoble III. Il sera organisé sous l’égide de l’équipe « Traverses » (Grenoble III), dirigée par Chantal Massol, en collaboration avec l’équipe « Telem » de Bordeaux III, dirigée par Martine Mathieu-Job.
Depuis peu, les discours sur la « fin » de la littérature se multiplient : ils déplorent la perte de son aura sociale, l’affaiblissement de son lectorat et jugent avec nostalgie les écrivains d’aujourd’hui ; ils évoquent les menaces qui pèsent sur le livre ou s’inquiètent de l’incertitude de son avenir numérique. Ces discours de la fin réactivent une tonalité crépusculaire propre aux fins de siècle. En renouant avec des esthétiques du déclin, ils rejouent la prophétie hégélienne d’une mort de l’art. Mais ils pointent également ce qui menacerait notre temps : la dissipation de l’héritage humaniste, de l’exigence intellectuelle et de l’esprit critique dans un monde qui abandonne la culture au spectacle et au marché. Il est temps d’interroger ces discours, d’en peser les arguments, les enjeux et les références. Car ils sont porteurs d’une idéologie ou proposent une représentation singulière de la littérature : ils perpétuent, en ce début de 21e siècle, un geste de « l’adieu » volontiers adopté par les écrivains eux-mêmes. À moins que la littérature ne cède à une posture, pour mieux se figurer aujourd’hui comme survivante à sa fin, comme une littérature d’après la fin. Le projet « Fins de la littérature » propose de dresser une archéologie de ces prédictions endeuillées, de les mettre à l’épreuve des faits et des idées, d’étudier les oeuvres qui les diffusent ou les démentent. Le colloque « Esthétiques de la fin » ouvre à l’ENS de Lyon une année de rencontres portées conjointement par quatre institutions (ENS de Lyon, Université Lille 3, IUF, MEL), au cours desquelles écrivains, penseurs, philosophes, sociologues, historiens, littéraires et critiques croiseront leurs approches de la question.
La littérature démode-t-elle ? « Celui qui appartient véritablement à son temps, le vrai contemporain », propose ainsi Giorgio Agamben, « est celui qui ne coïncide pas parfaitement avec lui ni n’adhère à ses prétentions, et se définit, en ce sens, comme inactuel ; mais précisément pour cette raison, précisément par cet écart et cet anachronisme, il est plus apte que les autres à percevoir et à saisir son temps. »
Si l’écrivain, comme on l’a souvent dit, ne peut que s’exiler, par son geste même, de son époque et de ses urgences, pour tenter de gagner un « retrait pensif », c’est alors non tant pour se complaire dans quelque passéisme stérile que pour se consacrer à « l’invention du présent » (Bergounioux). Contrairement aux discours médiatiques en quête d’une asymptotique simultanéité avec l’événement, l’oeuvre littéraire semble pactiser avec l’inactualité définie par Nietzsche comme volonté « d’agir contre le temps, donc sur le temps, et, espérons-le, au bénéfice d’un temps à venir » (Considérations inactuelles). La tentation est pourtant grande, pour qui vit l’écriture comme écart ou séparation de s’engouffrer dans un désengagement définitif, « enfouissement coupable dans l’anachronisme, l’Inactuel de l’Écrire » (Barthes). L’individu affronte alors la pression de l’Histoire collective, pour la refuser comme aliénation.
Les réalisations littéraires, les modèles culturels, les pratiques éditoriales ne cessent de bouger, dans des directions et selon des logiques qu’il est souvent difficile d’appréhender. L’année 2011 semble être le moment opportun pour prendre une première mesure de ces transformations en étudiant les récits de la première décennie du XXIe siècle. Ce colloque se veut donc un observatoire critique des évolutions les plus récentes de la littérature narrative et un laboratoire théorique ouvert sans discrimination aux différentes approches permettant d’en comprendre les enjeux en temps réel. Narrations d’un nouveau siècle : quels types de romans, récits, nouvelles, textes de soi, le XXIe siècle débutant génère-t-il ? Quelles images et quels imaginaires les proses littéraires produisent-elles de ce même siècle ? Pour aborder ces questions, plusieurs axes pourront structurer les communications et les débats :
un axe historique : quels événements marquants et quels phénomènes de fond, nationaux ou internationaux, intéressent les récits ? Quelles relations au passé et quelles représentations du passé s’en dégagent ? Quels éléments de continuité et quels éléments de distinction s’observent par rapport aux oeuvres publiées dans la précédente décennie ? Ces questions d’ordre thématique inciteront à s’interroger aussi en termes d’histoire littéraire. Dans quelle mesure la représentation de ces événements peut-elle constituer un critère de périodisation (littérature fin de siècle / tournant de siècle / début de siècle) ? Que devient la littérature en tant que discipline culturelle et mode de création artistique ? Quelle légitimité recouvre aujourd’hui l’idée de littérature française et, à travers elle, de littérature nationale ?
un axe esthétique : quelles œuvres notoires émergent depuis 2001 et selon quels critères d’identification ? Comment évoluent les œuvres déjà consacrées, certaines dès les années 1960, d’autres au début des années 1980, plusieurs encore dans la décennie des années 1990 ? Ces questions conduiront à s’interroger sur d’éventuelles esthétiques et poétiques communes à ces différentes œuvres. On pourra ainsi se demander quel degré de pertinence recouvre encore la notion de genre, ce qu’il en est exactement des genres anciens (le roman, l’autobiographie) et des pratiques qui se fondent comme genres nouveaux (l’autofiction, la biofiction) ou comme hybrides (l’essai) et les contenus que recouvrent aujourd’hui les idées d’avant-garde et d’expérimentation, de tradition et d’académisme.
un axe culturel : comment se marque l’appartenance de la littérature à son environnement social, politique, artistique, et comment interagit-elle avec lui ? On favorisera plusieurs ordres de questionnement. Quels rapports la littérature entretient avec l’idée de communauté en général et avec certaines communautés en particulier ? Qu’expriment les récits dont les auteur(e)s viennent d’ailleurs, souvent d’anciennes colonies, dans lesquels se manifestent les tensions entre deux cultures ? Comment évolue la littérature des femmes, souvent axée sur des problématiques relatives au genre sexuel, mais éloignée de tout féminisme militant ? Peut-on parler d’écritures gays ? En même temps que des œuvres, c’est la tentation d’une approche culturaliste du phénomène littéraire, les échos et les réticences qu’elle rencontre en France, qui pourra ainsi être abordée.