écritures contemporaines

Rencontre avec Martine Sonnet, jeudi 4 avril 2013

À la Bibliothèque Diderot de Lyon, à 17h.

Entre archi­ves fami­lia­les et saisie du monde au pré­sent, Martine Sonnet sait capter les figu­res minus­cu­les ou les non-lieux de la moder­nité. Car cette his­to­rienne sait l’impor­tance du docu­ment et la néces­sité du savoir exact, pour res­ti­tuer les êtres effa­cés et les lieux ina­per­çus. Ce projet lit­té­raire, qui s’atta­che à la façon de Georges Perec à saisir l’infraor­di­naire ou de rendre hom­mage aux figu­res de peu, ins­pecte et inven­to­rie les lieux de la moder­nité –gare et usine– en menant l’enquête pour mieux renou­ve­ler le regard. Cette ren­contre conclut l’Atelier de recher­che sur la lit­té­ra­ture contem­po­raine pro­posé par Laurent Demanze, au sein de l’ENS de Lyon.



Colloque international : « Eric Chevillard »

26 et 27 mars 2013, organisé par Pierre Jourde et Olivier Bessard-Banquy

Site de l’antenne uni­ver­si­taire de Valence, uni­ver­sité Stendhal-Grenoble III.

Étude d’ensem­ble de l’œuvre d’Eric Chevillard sous tous ses aspects (le roman­cier, le blo­gueur, le cri­ti­que lit­té­raire) per­met­tant de mettre en lumière un pan ori­gi­nal de la lit­té­ra­ture contem­po­raine, où la créa­tion la plus exi­geante est enga­gée dans la média­tion.

Eric Chevillard, qui ne paraît pra­ti­que­ment jamais en public, a accepté d’être pré­sent au col­lo­que et de par­ti­ci­per aux dis­cus­sions. Le col­lo­que s’accom­pa­gnera d’une séance de signa­ture et d’une lec­ture des textes de l’auteur à la média­thè­que de Valence. La plus grande place sera accor­dée aux débats, sur la base de com­mu­ni­ca­tions rapi­des (15 à 20 minu­tes maxi­mum), qui s’atta­che­ront à aller à l’essen­tiel de la réflexion et à donner des pistes pour la dis­cus­sion. Le col­lo­que aura lieu la der­nière semaine de mars 2013, sur le site de l’antenne uni­ver­si­taire de Valence, uni­ver­sité Stendhal-Grenoble III. Il sera orga­nisé sous l’égide de l’équipe « Traverses » (Grenoble III), diri­gée par Chantal Massol, en col­la­bo­ra­tion avec l’équipe « Telem » de Bordeaux III, diri­gée par Martine Mathieu-Job.

Programme com­plet

Pierre Senges, L’invention érudite

16 novembre 2012, Université Paris 3

Journée d’études orga­ni­sée par Bruno Blanckeman, Laurent Demanze et Audrey Camus, dans le cadre des acti­vi­tés du Centre d’Études sur le Roman des Années Cinquante au Contemporain (CERACC, EA4400 « Écritures de la moder­nité », Université Paris III – CNRS), en pré­sence de l’auteur.

Dans les « leçons amé­ri­cai­nes » qu’il écrivait pour l’Université Harvard, Italo Calvino esquis­sait les contours de la lit­té­ra­ture à venir à tra­vers les notions de légè­reté, rapi­dité, exac­ti­tude, visi­bi­lité et mul­ti­pli­cité ». La der­­nière de ces confé­­ren­­ces célè­­bre la forme de l’ency­­clo­­pé­­die ouverte, qui relie selon Calvino les œuvres majeu­­res du XXe siècle et dont il appelle la per­­pé­­tua­­tion de ses vœux. Sont notam­­ment cités Thomas Mann, Joyce, Musil et Proust, mais aussi Gadda, Lichtenberg, Borges, ou encore le Flaubert de Bouvard et Pécuchet, en les­­quels on reconnaît les lec­­tu­­res favo­­ri­­tes de Pierre Senges. (...)



Mémoire contemporaine de l’édition 5 : Rencontre avec Didier Blonde

Mercredi 21 mars à la Bibliothèque Part-Dieu, 18h30

Didier Blonde est un détec­­tive de la mémoire, tant ses livres tour­­nent sans relâ­­che autour d’un sou­­ve­­nir man­­quant mais obsé­­dant. Son œuvre peu­­plée de fan­­tô­­mes et aiman­­tée par quel­­ques sil­­houet­­tes roma­­nes­­ques emboîte cer­­tai­­ne­­ment le pas aux flâ­­ne­­ries de Perec, Sebald ou Modiano qui savent si bien com­­bien les sou­­ve­­nirs s’ancrent dans les lieux et élisent domi­­cile parmi nous. C’est autour de ses rap­ports à son éditeur J. B. Pontalis que tour­nera par­ti­cu­liè­re­ment cet entre­tien.



Mémoire contemporaine de l’édition 4 : Rencontre avec Patrick Mauriès et les éditions Le Promeneur

Vendredi 3 février à la Bibliothèque Part-Dieu, 18h30

À propos de sa revue Le Promeneur, qu’il a fondée en 1981 sur le modèle des gazet­tes lit­té­rai­res du XVIIIe siècle, Patrick Mauriès dit « c’était une petite feuille qui parais­sait tous les mois et reflé­tait ma biblio­thè­que réelle et ima­gi­naire ».

À propos des éditions Le Promeneur, créées en 1988 au sein de Quai Voltaire avant de passer dans le groupe Gallimard, « Seuls nous impor­taient les ano­ny­mes des biblio­thè­ques, les œuvres innom­bra­bles que n’avait pas rete­nues, fos­si­li­sées, la théo­lo­gie de la lit­té­ra­ture, ces sty­lis­tes admi­ra­bles qu’obli­té­rait pro­vi­soi­re­ment l’étiquette de ‘mineurs’. Il nous reve­nait de répa­rer les oublis, de repor­ter au jour les œuvres enfouies, de trou­bler les hié­rar­chies, les images exem­plai­res des­ti­nées à faci­li­ter l’admi­nis­tra­tion géné­rale des let­tres… » (...)



Fins de la littérature  : historicité de la littérature contemporaine

Colloque du 17 au 19 novembre 2011 à l’Université Lille 3
Organisation : Dominique Viart (Lille 3/IUF) et Laurent Demanze (ENS de Lyon)

Depuis peu, les dis­cours sur la « fin » de la lit­té­ra­ture se mul­ti­plient : ils déplo­rent la perte de son aura sociale, l’affai­blis­se­ment de son lec­to­rat et jugent avec nos­tal­gie les écrivains d’aujourd’hui ; ils évoquent les mena­ces qui pèsent sur le livre ou s’inquiè­tent de l’incer­ti­tude de son avenir numé­ri­que. Ces dis­cours de la fin réac­ti­vent une tona­lité cré­pus­cu­laire propre aux fins de siècle. En renouant avec des esthé­ti­ques du déclin, ils rejouent la pro­phé­tie hégé­lienne d’une mort de l’art. Mais ils poin­tent également ce qui mena­ce­rait notre temps : la dis­si­pa­tion de l’héri­tage huma­niste, de l’exi­gence intel­lec­tuelle et de l’esprit cri­ti­que dans un monde qui aban­donne la culture au spec­ta­cle et au marché. Il est temps d’inter­ro­ger ces dis­cours, d’en peser les argu­ments, les enjeux et les réfé­ren­ces. Car ils sont por­teurs d’une idéo­lo­gie ou pro­po­sent une repré­sen­ta­tion sin­gu­lière de la lit­té­ra­ture : ils per­pé­tuent, en ce début de 21e siècle, un geste de « l’adieu » volon­tiers adopté par les écrivains eux-mêmes. À moins que la lit­té­ra­ture ne cède à une pos­ture, pour mieux se figu­rer aujourd’hui comme sur­vi­vante à sa fin, comme une lit­té­ra­ture d’après la fin. (...)



L’Inactualité : La littérature est-elle de son temps ?

Colloque du 13 au 14 octobre 2011 à l’Université Lyon 3
Organisation : Gilles Bonnet (Lyon 3/groupe Marge)

La lit­té­ra­ture démode-t-elle ? « Celui qui appar­tient véri­ta­ble­ment à son temps, le vrai contem­po­rain », pro­pose ainsi Giorgio Agamben, « est celui qui ne coïn­cide pas par­fai­te­ment avec lui ni n’adhère à ses pré­ten­tions, et se défi­nit, en ce sens, comme inac­tuel ; mais pré­ci­sé­ment pour cette raison, pré­ci­sé­ment par cet écart et cet ana­chro­nisme, il est plus apte que les autres à per­ce­voir et à saisir son temps. » (...)



Narrations d’un nouveau siècle : romans et récits français (2001-2010)

Direction : Bruno BLANCKEMAN, Barbara HAVERCROFT

Les réa­li­sa­tions lit­té­rai­res, les modè­les cultu­rels, les pra­ti­ques éditoriales ne ces­sent de bouger, dans des direc­tions et selon des logi­ques qu’il est sou­vent dif­fi­cile d’appré­hen­der. L’année 2011 semble être le moment oppor­tun pour pren­dre une pre­mière mesure de ces trans­for­ma­tions en étudiant les récits de la pre­mière décen­nie du XXIe siècle. Ce col­lo­que se veut donc un obser­va­toire cri­ti­que des évolutions les plus récen­tes de la lit­té­ra­ture nar­ra­tive et un labo­ra­toire théo­ri­que ouvert sans dis­cri­mi­na­tion aux dif­fé­ren­tes appro­ches per­met­tant d’en com­pren­dre les enjeux en temps réel. Narrations d’un nou­veau siècle : quels types de romans, récits, nou­vel­les, textes de soi, le XXIe siècle débu­tant génère-t-il ? Quelles images et quels ima­gi­nai­res les proses lit­té­rai­res pro­dui­sent-elles de ce même siècle ? (...)